mardi 29 mars 2011

Mots typiquement belges....

A FOND : "Cul sec" plutôt avec une chope* et entre étudiants.

A POUF : Au hasard. Comme ça, nous, devant un dilemme, on tape à pouf.Là ou d'autres, les malins se tapent la pouf.

A S'NAISE
: En toute décontraction. L'expression dénote dans le chef de celui qui l'utilise,
une pointe d'admiration pour l'imperméabilité au stress de celui dont il parle.

ABI :
vite ! Cri typique de la femme d’un certain âge ressentant le besoin urgent d’aller faire pipi et se précipitant soudain en poussant les gens bloquant son chemin tout en criant « abi abi abi » d’un air paniqué.

AINSI SééééS : De cette manière, voyez-vous.

ALLEZ ! : Mot multifonctionnel "allez hein, te laisse pas aller" ou alors "mais allez, qui a fait ça ?" ou enfin: "allez, pourquoi tu dis ça menant?". Var : Alleï en bruxelleer.

AMERICAIN : hachis de bœuf cru mélangé avec épices, œuf, et/ou sauce américaine, câpres, etc, mangé seul avec des frites, ou en sandwich, honteusement appelé « steak tartare » dans des pays litigieux. Particulèrement apprécié de gros Bourguignons nommés Jean-Marc, ainsi que par les habitants de laRépublique Autonome Belge de Courbevoie.

ANDALOUSE : sauce orangée, un peu piquante, parmi les +-30 sauces disponibles dans toute friterie qui se respecte. Très bien aussi sur les Belcanto, Poulycroc ou Viandelle.

AVOIR BON : deux sens. Avoir bon = ressentir du plaisir ... Avoir bon = avoir donné la bonne réponse ; ex : « prof ? prof ? à la question 12, j’ai bon ??? » - contraire de « mertt’ j’ai mauvais ».

AVOIR FACILE : ne pas rencontrer de difficultés. Aussi « mais t’as facile, toi… » ,
qui signifie « il est aisé pour toi de dire cela, tu n’es pas celui qui doit ramasser
les morceaux après » ou « mêle-tout, ti ».

BARAKI : « forain » au sens propre, et au sens figuré, personne n’ayant pas de maison, vivant dans une « baraque » ou une roulotte, et par extension, personne n’ayant pas d’ordre, ou dont la vie n’a pas de stabilité. Utilisation régulière de ce mot pour invectiver d’autres conducteurs qui font les saisis sur la route, ex : « bouge ta caisse, va, baraki !! ». La version ultime du baraki est
« Baraki de kermesse », là c’est la totale.Voir ci-dessous un paragraphe complet sur ce concept fondamental du Baraki .

BAUYARD : connard, imbécile, surtout quelqu’un qui vient de faire quelquechose de bête qui vous dérange. Ex : « hé bauyard, t’as marché su’mpi ! » si un importun vous a heurté le métacarpe, ou « tire tu del’voye bauyard » si un paltoquet encombre votre pas.

BERLU : sorte de saisi (voir « saisi »)

BEZIN : lent, ou aussi bête, un peu retardé. Aussi se dit d’une personne avançant, ou conduisant très lentement, et qui énerve tout le monde. Ou qui répète toujours la même chose et lasse, fatigue. Très proche de « Tottin ». Féminin : Bèzenne.

BIESSE : Bête, synonyme de « Malin ! ». Var : Biesse di Gaz.

BOMME : poutre de gymnastique dont le nom provient très probablement du bruit que fait l'élève quand il le percute de plein fouet.

BROTCHER :
verbe wallon intraduisible en français. Si vous prenez un gros morceau de beurre mou dans la main, et que vous fermez le poing, le beurre passe entre les doigts : ça brotche. Idem entre les doigts de pieds si vous écrasez une grosse flatte de vache à pieds nus.

CARROUSEL : le truc qui tourne avec dedans des voitures de pompiers avec dedans des enfants. Le plus célèbre carrousel est fouronnais, avec dedans Jean-Marie Happart, une fois bourgmestre, une fois pas bourgmestre, une fois bourgmestre, une fois pas bourgmestre.

CASCADES DE COO : Chutes du Niagara belges, situées près de Spa.

CASSONADE : Sucre brun. Il y a la cassonade brune, la cassonade blonde et la cassonade « p’tit gamin », de marque Graefe, parce qu’il y a un dessin de gosse dessus.
Peut se manger avec des cornettes.

CERVELAS
: agglomérat de viandes incertaines compressées façon zeppelin indissociable de "dikke" et de "tralala". Le cervelas doit être avalé sans intelligence, froid ou chaud.
Var : Chasseur, cervelas fumé, ou idiot-bête qui tue des animaux.

CHAUDFONTAINE :
Evian belge.

CHOPE : verre de bière, aussi appelé PINTE, ou Crasse Pinte, ou Pintje à Bruxelles et au Nord.

CLIGNOTEUR : lumière qui lume puis qui lume plus. Les français parlent de "clignotant".
Qu’ils sont biesses.

CLOCHE : Pour cloque ou ampoule. "Papa, c'est encore loin, parce qu'avec mes cloches,
j'ai mal mes pieds".

CORNETTES
: petites nouilles tordues. On les mange avec de la cassonade et un plotch de beurre.

CRAILLE : sillon, creux longitudinal > raie (du cul) ou vulve. Communément appelée « fente ».

CRAPULEUX :
salopard, enflure, méchant individu. Exemple : « ça est les crapuleux de ma strotje qui m'ont appelé comme ça parce que je suis trop distinguée pour sortir en cheveux ! » - Madame Chapeau

CROLLE : boucle. Cheveux dont on peut se moquer, surtout si en plus ils sont roux.
Ex : « hé va z’è, Roucha Crolé ! »

CUCUCHE : sale, saligot, terme familier pour qualifier un enfant qui vient de renverser sa pape patta’vautou sur son t-shirt pokemon.

DA : se met après « oui » pour faire « oui da », sorte d’appui sur le oui, marquant l’évidence de la réponse. A ne pas confondre avec « oui, va », qui est un oui venu satisfaire une demande ;
ex : « Maman je peux avoir la dernier morceau de tarte qui est dans le plat ? - Oui, va !


DJONDU : Sot, snul, barge, limite handicapé mental qui le fait exprès. A inspiré les célèbres livres « Tif et Djondu ».

DJOTTE : sorte de purée à base de bettes (sorte de laitue amère), ou aussi mélange au fromage recouvrant la célèbre « Tarte Al’Djotte » de Nivelles. Se mange en buvant de grandes quantités de bière.

DOUF : « chaud » comme : "Chérie, il fait douf ici, ouvre-moi un peu la fenêtre et pendant que tu es debout, prends-moi encore une duvel dans le frigo", ce qui conduira à la cuite (douffe).

DOUFFE
: cuite. "Mon vieux, je me suis pris une de ces douffes, pourtant, j'avais pas bu grand'chose, juste une petite douzaine de duvel" ; Aussi : une GUINZE. Exemple « pfioouuu ti je m’suis tapé une guinze d’un mètre ! » (ex : Rubis de Binche).

ESSUIE (DE/A) VAISSELLE
: linge de maison servant à sécher couverts, verres et casseroles après qu'on les a lavés et bien rincés, et que les français appellent « torchon » (ridicule). L'utiliser aussi comme essuie-mains, c'est dégueulasse que disent certains, moi je le fais. Mis sur la tête, ça fait arabe riche.

FEU OUVERT : L'âtre de la cheminée ! Un feu ouvert, c'est un peu comme une cassette mais avec l'image en vrai.

FRICADELLE :
ou Fricandelle : sorte de poulycroc mais à la viande.

FRIGOLITE ou FRIGOLYTE : truc blanc qui entoure les objets électro-ménagers, alias Polystyrène Expansé. Dans les années 70, plaques avec dessins dessus qui se découpaient avec le « U-Magic », sorte de diapason sur pile avec fil métallique qui chauffait. Ancêtre de la « raquette-à-flinguer-les-insectes » nouveaux gadget made-in-china.

FRISKO : C'est bien simple, on ne connaît pas le mot en français. Un frisko, c'est un frisko. Reprend tous les chocolats glacés, magnum, frutti etc… sur bâton. On remercie Artic qui l'a inventé ainsi que les noisella (frisko avec noisettes) et le cornetto (à la fraise).

FROTTER
: récurer, mais aussi danser un slow ou gueuler sur quelqu'un qui a fait des bêtises. "Je lui ai frotté les oreilles". Aussi, l'un des mots préférés de notre Rodrigo national quand cela se joue au sprint: " Oh lala, ça frotte dans tout le peloton et Boonen qui est enfermé ! " Bien insisté sur les "R", pour le dire comme à la télé.

FROTTEUR
: petite brosse pour tableau noir. N'efface pas parfaitement la craie (l’éponge est là pour cela). Provoque un bruit formidable quand lancé du dernier banc, qu’il percute le tableau sur sa face non feutrée. Les anciennes versions en bois sont beaucoup plus maniables et font encore plus de bruit.

GALAFF :
ou Galaffe : gourmand, qui adore se baffrer de trop de bonnes choses, ou qui mange trop vite et/ou salement. Ex : laisse ce Raider, galaff, tu as déjà mangé cinq galettes !

GENRE : du style. Ex « moi le dimanche, j’aime encore bien aller faire une balade aux Lacs de l’Eau d’Heure. Genre. »

GILLE : personnage folklorique au costume brun orné de lions oranges rouges et or, avec des dentelles et des
grelots, parfois un masque, un chapeau de plumes d’autruche, des sabots de bois, et ayant dans un panier d’osier des oranges qu’il lance assez violemment sur les gens. Oui ça paraît incroyable mais c’est la pure vérité. Sortent en cortège après avoir mangé des huîtres, bu du champagne, puis de la bière, suivis d’une fanfare typique, parfois de femmes, pierrots ou paysans, et terminent en rondeau le soir avec un feu d’artifice. Les essaims de gilles se trouvent principalement autour de Binche et dans la région du Centre/Borinage.

GODICHE : ridicule, ayant l’air bête portant ce chapeau, portant un élément de vêtements qui ne lui va pas. Exemple : « mais Marianne que tu as l’air godiche avec ce chapeau de gilles ! ».

IMBECILE-COUILLON : biesse, connard, malin, saisi. Aussi parfois appelé « Idiot Bête » par les bitchy-belges originaires de Courbevoie.

JOUETTE : facétieux. Quelqu’un de jouette aime faire des blagues, piéger ses amis, juste pour rire, et pas de manière méchante.

JOURNEE (bonne): Tout est question d'intonation." Au revoir, Monsieur, Au revoir Madame et une bonne journéééée". A dire avec un cul de poule et un air de faux-cul

KWISTAX : ou Cuistax : sorte de karting mû à la force des jambes par un pédalier. Il y a des kwistax à 1, 2, 4 et 6 places. Ca a l’air facile comme ça, mais c’est super dur. En général on doit manger une gauffre au sucre et/ou une crèpe et/ou une glace tous les quarts d’heure pour tenir de coup. Le top est de faire La Panne > Méli en kwistax, mais c’est de plus en plus difficile depuis que ce salaud de Plops et son armée de nazis bonnetés occupent le pays magique des abeilles.

LAVETTE : morceau de tissu élasto-éponge, toujours mouillé, servant à essuyer les tables, ou faisant office de petite serpillère (ou chez nous « petit torchon »). Ex : « Valérie est aux toilettes, va vite chercher une lavette ».

LOGOPEDE: Orthophoniste. Curieusement! , le français admet " logopédie" mais snobe les "logopèdes" dont l'étymologie n'est pourtant pas moins imparable.

MADAME CHAPEAU :
personnage très connu de la pièce bruxelloise « Bossemans et Coppenole », était joué par un homme (le plus célèbre fut le regretté comédien Jean Hayet). Madame Chapeau s’appelle en fait Amélie Vanbeneden (ce qui en français signifie Amélie D’en-dessous). Une réplique célèbre de Madame Chapeau : «ça est les crapuleux de ma strotje qui m'ont appelé comme ça parce que je suis trop distinguée pour sortir en cheveux ! ». La Ville de Bruxelles a eu la bonne idée d’ériger une statue de Madame Chapeau, rue du Midi, pas loin de Chez Maman.

MALIN :
idiot, imbécile, crétin. Exemple : « Mais non ça ne se mange pas, malin !! » pour dire à votre enfant Romuald de ne pas avaler ces baies de belladone.

MANCHE (à balle): Cire-pompes, lèche-cul, frotte-manche, fayot, souvent premier de classe quand même, le salopard!

MANIQUE:
Le Mari:" Ouille, je m'ai brûlé à la casserole de carbonnades". Sa femme:" M'enfin chou, je t'avais dit de prendre les maniques".

MELI : Parc d’attraction qui est situé à Adinkerke, près de La Panne (côte belge). Le Méli avait été créé autour des ruches à miel locales, sur le thème des abeilles et des animaux. Mini-zoo, parc des contes de fées, avec des géants, des sorcières (dont une qui faisait « héééla héééla qui frappe à ma porte ? », aussi un gros monsieur qui avalait tout en disant « donnez moi du pâââpier », et un ours empaillé, et le super top, les fontaines lumineuses et le bâteau (ou train je ne sais pas, on était trop jeunes, et bourrés de miel hallucinogène) à travers le monde fantastique des abeilles en frigolyte éclairées à la black-light. Le Méli , tout comme le Tibet, est malheureusement occupé depuis les années 90 par un nain barbu nommé Plops, qui avec un groupe de nazis aux noms biscornus comme Dragmaar, Kabouter, Prunaucu et Boufdubrin. Depuis l’attaque du Méli, le tentaculaire Plop a aussi racheté les Cascades de Coo. Une honte.

MITRAILLETTE : tronçon de baquette de pain rempli de frites, viandes frites et sauce. Exemple : « Raoul, met deux mitraillettes merguez sauce riche ! »

MOUFLETTE : ou Mouffette, ou Mické, ou « Le » : crotte de nez. Parfois qui pend.

NARREUX : qui est facilement dégoûté, si on touche son assiette il ne mange plus, on ne peut pas boire dans son verre ou s’il voit une snottebelle. Exemple : Eric, s’il me voit manger mes snottes, il doit aller roicler.

NON PEUT-ETRE : = oui sûrement (surtout bruxellois). Et pour dire non, il faut dire « oui, peut-être… ». Seuls les belges s'y retrouvent.

OUILLE-OUILLE
ou OUYOUYE : Si ça fait mal, c'est ouille. Dit deux fois, ça n'exprime plus la douleur mais l'étonnement, la lassitude ou l'impossibilité. "Ouille-ouille, qu'est ce que tu me demandes là ? Dans certains cas, c'est plus menaçant: " Ouyouye, qu'est ce que tu vas prendre ! " Souvent utilisé pour exprimer de la surprise par rapport au récit d'un interlocuteur : "Ouille-ouille, toi ! "

PAF
(être). Ou rester PAF. "A quia, bouche bée, les bras ballants, scié. Ne pas confondre avec le colonel Paf. Redoutable défi mêlant gymnastique et performance alcoolisée.

PANADE
: voir "Pape". Par ailleurs être dans la panade, c'est être dans le gaz ou dans la mélasse. A ne pas confondre avec « Palnade », qui n’est qu’une mauvaise orthographe pour « scrabble ».

PAPE
: ou Pappe. Prononcez "Pap". Bouillie. Les bébés belges adooooorent. Les pépés aussi. Vachement plus parlant que « bouillie ». La pape s'écoule des commissures en brotchant, puis s'échoue généralement un peu sur la bavette mais aussi partout autour (on dit aussi « patta’vautou »).

PAR APRES
: "Après" avec "par" devant. "D'abord, il a dit oui, par après, il a dit non". Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. N'existe pas en version "Par avant".

PATTA’VAUTOU :
partout, dans tous les sens. Exemple : elle a fait du break dance sur sa tchesse et en tournant elle a pissé patta’vautou. Qué cucuche ta cousine !

PLACE (avoir une bonne) : Avoir un emploi sûr et rémunérateur. Le rêve des parents belges pour leur descendance.

PLOTCH:
de beurre. Mais une grosse, hein, et bien au sommet de la purée.

POULYCROC
: sorte de viandelle, mais au poulet reconstitué. Idéal à tremper dans l’Andalouse.

POUR MOI + VERBE : locution infinitive, forme inconnue à la langue française hors Wallonie, remplaçant « de quoi + verbe » ou « ce qu’il me faut pour + verbe ». Ex : « Tcho, j’y vais, et j’ai pris des tartines pour moi manger » = « Chéri, je pars, et sache que j’ai emporté mon casse croûte ! »

POURCHA : cochon, porc, sale individu. Exemple : « mais va lâcher ailleurs, ti pourcha ! ». Pourchatter : agir de manière sale, s’en foutre partout, ou manger une mitraillette sans serviette si on a la lèvre paralysée par une anesthésie de chez le dentiste.

QUETTER : Baiser, niquer. Là par contre, c'est nous les cochons ! Rien à voir avec une quête, qui quette ne s'abstient donc pas. La quette = la bite. Quéquette : petite bite. Quetteur : homme à femme. Quettage = ben oui.

QUEUE (faire la) Sujet d'empoigne entre français et Belges. Les premiers font la file, les autres la queue. Mais les uns et les autres se retrouvent quand il s'agit d'enguirlander le resquilleur : "A la queue comme tout le monde ! ".

RAMASSETTE :
petite pelle en métal ou plastique, assorti d’une brosse, pour ramasser débris, miettes, verre cassé etc. Souvent rangée sous les éviers, avec le Dreft, le Per, les lavettes et les torchons.

RAWETTE : petite quantité «en plus », rab, rajout. Un définition plus complète serait superfétatoire. Je vous la mets quand même?

RENON
: Chez nous, on ne résilie pas un bail, on « donne son renon ». Souvent parce qu'on a enfin une brique dans le ventre.

ROICLER
: ou : Rendre , Remettre : vomir. Exemple : « chérie, remet ta culotte sinon je vais roicler ».

RUGILE : difficile, sauvage : se dit d’un enfant qui court, saute, au point de casser des choses ou de risquer de le faire. Se dit aussi d’une vieille qui veut toujours monter sur une échelle pour faire la poussière sur les abat-jours de son lustre, alors qu’on lui a dit de faire attention à ne pas se casser le col du fémur encore une fois.

RUSES (avoir des) : avoir des difficultés, rencontrer des obstacles. « Ne me donne pas des ruses » : ne sois pas difficile, laisse toi faire.

S'ABAISSER : Se pencher. Exemple : "oh mon chéri, fais attention, quand tu t’abaisses, on voit ton début."

SACOCHE : Sac à main mais pas un sac à 1.000 Euros. Si on traite un "Delvaux" de sacoche, ça peut aller jusqu'au procès.

SAISI
: étonné et/ou crétin. "N'insistez pas docteur, c'est un saisi"

SAISON :
Régal.

SALIGOT : sale, sans gêne, ou qui mange salement, qui a renversé un verre, fait des tâches ou laissé traîner de la nourriture. Aussi « cucuche » ou « pourcha ». Parfois sexuel : oh, Jean-Luc, c’est bon ta langue, mmm, petit saligot, va.

SAVOIR : pouvoir, dans le sens « avoir appris comment… » ; ex : je sais conduire. Ou aussi « tu sais me passer la cafetière, dis » = « pourriez-vous de votre main me tendre ce pot de café au bec si phallique ? »

SAVONNEE : mélange d’eau et de savon pour nettoyer le sol, ou action de laver au savon. Un bonne est conseillée pour "rattraper" un fauteuil si le chat a pichi’d’sus, mais il faut "frotter" énergiquement. Savon Noir : sorte de pâte de savon couleur or/brun qui se mélange à l’eau pour faire une savonnée sur des carrelââââches.

SINSSI : ou Sinsi, sorte de Snul, de baraki, de biesse, ou de neuneu. Sot, fou, idiot. Ex : « Hé Sinssi bouge ta Lada ! »

SIROP DE LIEGE : mélasse de poire, pommes et dattes, qu’on aime beaucoup. Il y en a des faux, orange aux abricots et violets, on n’en veut pas. Le vrai pot de sirop de Liège est vert !

SNOTTEBELLE : ou SNOTTE : crotte de nez / morve (semi séchée, qu’on peut lancer en boulettes)

SNUL : individu un peu handicapé au niveau int int intellectuel. Petit peu lent, renfermé sur lui-mêêême. Aussi, « Les Snuls » groupe de talentueux humoristes ayant fait une belle émission drôle à la fin des années 80, sur Canal Plusse. Certains ex-snuls ont été à la base de « Jaadtoly » et « Pic Pic André » (Panique au Village), dont le principe est semble-t-il né d’une animation-collage de Ringo, Sheila et Claude François dans « Plus ou moins net » dont e.a. la phrase culte de Ringo « oùùù est Sheiiiyyla ? ». Les Snuls ont eu un fan club aquatique qui se réunissait à la piscine Hélios de Charleroi le dimanche matin. Ont aidé au début de la carrière de Bouli Lanners, et aussi des chicons.

SULDOU : une personne « une miette sul’dou » est une personne retardée, crétine, ou très biesse.

TCHINISS : ou « Chiniss » : bordel total, désordre, situation compliquée requérant qu’on lance ses bras en l’air en râlant « qué tchiniss » !!

TCHOLLE : bite, pine, quette, braquemard, membre viril, phallus, plastic bertrand, vit, queue, sexe masculin.

TCHOULER : pleurer, sanglotter, de manière forte et sonore. Ex : « je tchoulais comme un veau, assis sur le bidet » (Jaadtoly).

TOILETTE (LA) : Aller à LA TOILETTE, ou aller « à la cour » ou « aller tchiiirr ». contrairement à « les toilettes » en France, puisque là il faut en faire plusieurs avant d’en trouver une propre.

TOTTIN :
maniaque, qui fait les choses trois fois au lieu d’une, ou lentement, et qui énerve tout le monde. Ou qui répète toujours la même chose et lasse, fatigue. Très proche de « Bezin ». Féminin : Tottenne.

TORCHON : ce que les français appellent « serpillière ». Alors que chez eux, « torchon » veut dire « essuie vaisselle »… Pfff… Ex : « Valérie est aux toilettes, va vite chercher l’torchon».

VITOULETS : boulettes de viande – peuvent être consommées chaudes, genre avec sauce tomate et frites, ou froides.

WACHOTER : Secouer avec une certaine délicatesse. D’où : aérer du vin en faisant tourner le verre.

WARGNACE ou WARGNASSE : sorte de baraki


Typicités bruxelloises (Brusseleer)
:


BALLEKES
: plus au sud , Boulettes ou Vitoulets. Sauce tomate évidemment. Avec des frites qu'on écrase à la fin dans l'assiette, trop bon !

COCHER
: Nettoyer. Chez nous, on ne coche pas seulement une case dans un formulaire mais toute la maison pour qu'elle soit bien blinquante. La ménagère y gagnera son plus grand titre de noblesse, celui d' "echte cochevrâ" ( amour de petite femme d'intérieur).

DIKKE-NEK : Vantard, un gros cou, quoi !

KAKE
: qui kake défèque et produit de la kake

KET
: Mec. Ex : « hé, salut Ket » . A ne pas confondre avec « quette ».

KIEKEBICHE : chair de poule. On a les "kiekebiche".

KROLLE (Kop) Boucle - On était parfois dur pour ceux qui les arboraient dans la cour de l'école. Mais pour eux, quelle économie de coiffage le matin ! (à ne pas confondre : Kroll (Pierre), sorte de Plantu belge).

KUS MEN KLUUT
: ça ne se traduit pas, bienséance oblige, mais ça se comprend dans toutes les langues de Belgique. Injure courante entre hommes. C'est en effet réservé aux hommes et à leurs attributs.

LABBEKAK
: Pleutre, trouillard, poltron, peureux. Vu la définition de "Kake"en plus vulgaire, "Labbe" pouvant être interpreté comme "léche". Okay ?

MAMAN : Serge

PLEKKE
: "ça plekke" ça colle comme les doigts et les joues d'un enfant s'enfonçant la frimousse dans la barbapapa, dégustant une "smoutebolle" ou un "bolus". Ça plekke enfin comme un grand benêt suant lors d'un slow trop serré par temps chaud.

SCHEET ZAT : plein, saoûl, totalement gris, bourré. Exemple : « j’ai trop bu, je suis scheet zat ce soir, j’ai trop bu je suis complètement noir ».

SCHERP : faite, cime, tranchant. Par extension, limite ,discutable . Ex : "un peu scherp" : un peu juste, un peu "limite".

STING (ça) : Qui Pue. Ou : ça sting ! = « regarde, là, le chanteur de Police »

STOEMMELING
(en): Bruxellois assez répandu au sud. En douce, en catimini, discrètement. Tout peut être fait en stoemmeling(s), filer d'une soirée barbante, siester pendant les heures, prendre dans la caisse?

STROTJE :
ruelle, petite rue, par extension, quartier. Exemple : « ça est les crapuleux de ma strotje qui m'ont appelé comme ça parce que je suis trop distinguée pour sortir en cheveux ! » - Madame Chapeau

VOGEL PICK : hasard : faire quelquechose « au vogel pick » = littéralement « lancer une fléchette les yeux fermés », d’où faire les choses au hasard, de manière empirique, sans base de travail.

VOLLE GAZ : signifie vite, rapidement, à toute vitesse ; aussi VOLLE PETROL signifie vite aussi : " tu ranges ta chambre et volle petrol !"


Ce dictionnaire a été compilé à base de diverses sources extérieures, et aussi adapté en fonction de plusieurs suggestions du Professeur Beucher, titulaire d’une chaire de linguiste en spécialité belgo-wallonne à la faculté de langues de la République Autonome Belge de Courbevoie.


A présent, quelques informations sur le concept très belge du BARAKI , grâce à Thom LOUKA, fils de Paul LOUKA, célèbre chanteur belge, équivalent wallon de Francis Lemarque ou d’une version chantante de Jean-Pierre Castaldi croisée avec un bouvier.

LE BARAKI

D'après la théorie de l'évolution de Darwin, le baraki (ou Homo Barakus) est l'évolution dégénérative finale de l'Homo Sapiens Sapiens. Certaines régions (au hasard, la Wallonie, Belgique) sont actuellement peuplées essentiellement de barakis

Localisation
Les barakis se trouvent à l'état naturel en Europe occidentale (jackys,wesh,...), aux Etats-Unis (southern barakies,northern barakies) et en Afrique (Bwana baraki). La plus grande réserve de barakis se situe dans la région de Charleroi (Belgique).

Lieu de vie
Les barakis n'hésitent jamais à délaisser leur 'repaire' pour plusieurs endroits très appréciés.
le point d'eau : s'abreuver est une activité primordiale pour le baraki, on le retrouvera donc dans des lieux de rassemblement où l'on sert certaines boissons fermentées à base houblon. Ces endroits sont reconnaissables par la pancarte 'Jupiler' ou 'Maes' qui les surmonte.
Ces points d'eau (communément appelés bistrots) servent aussi à la communication des nouvelles chez les barakis.
ex.: '' tchu' tî le baril de bière a encore augmenté '
le stade : se divertir est un besoin primaire du baraki, il se plait donc à assister à des combats où d'autres barakis se battent en duel en courant après une balle. Les règles de ce jeu primitif sont assez complexes et se prêtent à d'intenses discussions apréciées du baraki.
ex.: Fatcha! Kévin était hors-jeu et en plus il a fait un penalty sur Marcel! En général une variante du bistrot est située aux alentours des stades: la buvette
la friterie : premier lieu de sustentation pour le baraki. Son alimentation est principalement composée de frites, fricandelles, poulicroc, hamburgers...tout cela est principalement assaisonné avec de la mayonnaise ou de la sauce andalouse. Il arrive que le baraki se nourrisse aussi chez lui.
chez lui : le baraki aménage son 'repaire' de différentes façons mais tous les repaires de barakis ont quelques points communs: le minibar, l'écran plat, le jardin non-entretenu, le garage non-rangé,...
Culture
Bien que très primitive, la culture barakie dépasse totalement celle de l'humain normal par sa diversité et son non-sens. La culture barakie est paradoxale car elle lui permet à la fois de se distinguer et de rentrer dans le moule baraki.
cinéma : les films conseillés par Ciné-Télé-Revue, les films de Jean-Claude Vandamme, les films de Steven Seagal, les films pornos
musique : André Rieu, le rap (musique à 50cent), la house, Claude Barzotti, RNB
évènements : le salon du tuning, le salon Batibouw, le salon des arts ménagers, le NRJ in the Park, le racket
télévision : la MTV-culture (Next,Dismissed,Pimp my Ride), les programmes RTL, le porno du samedi soir sur Be Tv (ou AB3 car c'est gratuit)
littérature : Hein? Quel mot as-tu dit m'gamin?
Langage
La langue barakie (le baraki) se distingue par un vocabulaire basique, une grammaire approximative, une prononciation étrange et un grand nombre d'expressions idiomatiques.
Bonjour = Alaize cousin?

Cette fille est séduisante = Fatcha qu'elle est bonne la meuf là!
J'ai froid = Puté ti ça caile
Il m'a regardé alors je lui ai répondu = Il cherchait la fight alors j'lui ai fait un fuck
Zut = Mes couilles putain
As-tu l'heure? = Vas-y file ton portefeuille et ton gsm sinon t'es mort
J'ai été cherché de l'argent au self = J'lé rackétté
’merci' = va te faire enculer gros con !!!
'pourrais-tu arrêter de me déranger?' = casse pas les couilles hein !
'ce soir nous allons au restaurant' = on va chercher des frites !
Habillement
De bas en haut, l'habillement du baraki se compose de:

chaussures Lacoste ou Nike;
chaussettes relevées, surplombant le pantalon;
pantalon style Jeans ou training;
t-shirt volé Lacoste ou Nike;
un ensemble généralement noir, sinon une phrase Playboy de puta madre, g-star , Mafia ou FBI marqué sur leur t-shirt rose;
cheveux courts remplis de gel, ou rasés;
casquette Lacoste ou Nike légèrement déposé avec soin sur la tête.
à noter aussi que le Baraki se sent également fortement attiré par tout ce qui brille.

Moyen de transport du baraki
La voiture du baraki n'est pas seulement son moyen de locomotion, elle est une entité vivant en symbiose avec lui; elle est aussi un signe distinctif de son affirmation dans le groupe. C'est pourquoi il est fréquent qu'il se livre à une activité appelée tuning. La voiture du baraki émettra souvent des cris tribaux qui font sursauter toute la rue (BOUM BOUM LET'S GET IT ON BOUM BOUM) plus l'installation sonore arrive à saturation, plus le baraki est content. Quasi tous roulent en VW Golf, VW Polo ou BMW (empruntée à long terme ou parfois même, achetée) ; Si le baraki conduit une autre de ces voitures, c'est qu'il a hérité de la voiture à papa . Le baraki aime aussi montrer ses ' airmax ' en marchant aux cotés de sa femelle et de ses 6 gosses (minimum) dans les quartiers mal fréquentés.

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