Pour les préparer à la délinquance
Conseils aux parents, par le père Guy GILBERT, curé des loubards - Lecture "enfants admis"…
- Donnez-lui tout et tout de suite.
- Surtout ne lui dites jamais «non». Cela le traumatiserait !
- Ne le punissez pas. Ou si vous cédez un jour à la tentation d’une punition, retirez-la tout de suite, avec un gros bisou sur le front.
- Trichez devant lui avec la société. Dites-lui bien qu’il a des droits et aucun devoir envers elle.
- N’épargnez pas la société où il vit. Il adore trouver tout stupide, idiot, inutile et destructeur, ne relevez jamais ce que la société a de bon.
- N’ayez pas peur de vous disputer entre vous, parents, en sa présence. Le jour où vous vous séparerez, ça ne l’étonnera pas. Il y sera longuement préparé.
- Dites-lui bien, si vous vous trompez, que c’est la faute aux autres, jamais à vous. Il apprendra vite que la société et les autres porteront la responsabilité entière de tout ce qu’il fera de mal.
- Laissez-le appuyer jour et nuit sur le bouton de la télé, aller voir le film qu’il veut, et sortir quand il désire en rentrant à l’heure de son choix.
- Ayez beaucoup d’indulgence, dès son plus jeune âge, pour les expressions cavalières dont il vous gratifiera. Laissez-le libre de dire ce qu’il pense sans frein.
- S’il insulte un professeur qui l’a foutu à la porte de la classe, allez voir tout de suite cet éducateur répressif et dites-lui, devant votre gosse, tout le mal que vous pensez des enseignants qui ne se laissent pas faire.
- Donnez-lui du fric sans lui apprendre à le gagner. Les copains ont tout ce qu’ils veulent, dit-il ? Faites pareil. Donnez sans compter.
- Elevez-le dans le culte de l’argent, des biens matériels et du chacun pour soi.
- Aiguillez-le dans toutes les disciplines sportives ou intellectuelles dès que vous sentez qu’il a des dons pour les pratiquer mais ne lui donnez aucune formation morale ou spirituelle. Ce sera à lui de choisir quand il sera majeur.
- Si, à la maison, il a tout ce dont il a besoin, ne perdez pas de temps à lui dire que vous l’aimez ou à l’écouter. Vidéo, internet, sono, occuperont son cœur et son esprit.
- Ne lui demandez jamais de service à la maison et, quand il a les pieds sous la table, écoutez bien ses critiques sur le menu.
- Apprenez-lui à se méfier des autres, en commençant par les voisins immédiats que vous critiquerez régulièrement.
- Dites-lui bien qu’il ne trouvera pas de travail parce que les étrangers et les immigrés nous bouffent notre pain, qu’ils sont la cause de notre chômage. Affirmez votre certitude de la décrépitude du pays à cause de ces nuisibles qui nous envahissent.
- Ne cherchez pas le dialogue quand ils sont adolescents. Ils adorent s’enfermer en eux-mêmes.
- Par contre, s’ils sont bruyants, laissez-les s’exprimer.
- S’ils se vautrent à 18 ans sur les fauteuils et le divan, en refusant tout (école et travail), n’intervenez pas. Ils ont besoin encore de la chaleur du foyer.
- Si vous constatez que votre portefeuille a été «allégé» de quelques billets, ou si l’alcool disparaît mystérieusement chez vous et si les cendriers sont toujours pleins, ne dites rien. C’est un mauvais passage.
- Enfin, si un jour la police vous téléphone pour que vous veniez au commissariat parce que votre enfant a de la drogue sur lui ou vient de faire un cambriolage, dites : «C’est son problème» et essayez de vous souvenir de tout le mal que vous pensez de ce fils ou de cette fille dont vous n’avez jamais rien pu tirer.
Ou bien préparez-vous à aller de parloirs de prison en centres de cure en vous disant que vous l’avez conduit là irrésistiblement et qu’il est temps, s’il n’est pas trop tard, de sauver ce qui peut l’être encore.
Guy Gilbert (Curé des loubards)
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